COMPLAINTE DU MARI VOLAGE
Si tu m'aimes vraiment, ne me mets point d'entraves ;
Si tu veux me garder, point n'est besoin de cage,
De chaines , ou de barreaux, pas plus que de verrous,
Encore moins d'interdits, ces virtuels écrous.
A pleins poumons, mon coeur, laisse-moi respirer
Puisque je t'ai choisie, c'est que j'ai comparé
Et pour te réélire, c'est à moi de voter
En une indépendance que tu voudrais m'ôter.
Le chat sauvage, un jour, souhaite prendre maître,
Mais stupide est celui qui voudrait le soumettre,
Le frustrant du plaisir de chasser sur les toits,
Et puisque trop nourri, s'amuser de ses proies.
Saches- le, mon amour, la souris la plus belle
Jamais ne lui fera oublier sa gamelle
Mais si le vasistas, par prudence, on fermait
Par la porte d'entrée s'enfuirait à jamais.
Comme un bon gros matou, j'aime quand tu souris
Mais depuis que je t'ai suivie à la mairie
Ta jalousie pesante déforme ton visage
D'un rictus malveillant et y fait des ravages.
A trop serrer l'oiseau de peur qu'il ne s'en aille
On l'étouffe en des mains transformées en tenailles
Et s'il ne chante plus, quel intérêt as-tu
Pour un rossignol mort qui pour toujours s'est tû.
Après une escapade, lorsque je m'en reviens,
Traite-moi, je t'en prie, tout comme notre chien:
Parle-moi tendrement, soigne mes coussinets
Et pour nos retrouvailles, prépare un bon dîner.
Réserve jérémiades et autres litanies
Pour quand je serai mort et que mon corps bénit
N'émoustillera plus les lubriques sirénes.
Dois-je payer ce prix pour te rendre sereine?
(merci à Claude)
.....S'il y a des hommes qui lisent ce texte, j'aimerais avoir leur avis.............des femmes aussi !